Les listes, "Oxygène 2020", conduite par Harry Durimel, et "Annou Doubout pou Lapwent !", menée par Tania Galvani, ont participé au premier tour des élections municipales de Pointe-à-Pitre, le 15 mars 2020, et obtenu un total de 1 566 voix.
Désireux, avec leurs colistiers, de changer la gouvernance de la ville dans le cadre d’un projet qu’ils souhaitent présenter en commun aux électeurs, Harry Durimel et Tania Galvani se sont rapprochés et ont décidé d’unir leurs forces en vue du scrutin du 2e tour organisé le 28 juin 2020.
La situation de la ville et la richesse de son potentiel commandent que l’on transcende les clivages et les préjugés de toutes sortes.
En outre, la crise sanitaire que nous traversons a révélé une misère sociale qui requiert plus de solidarité et de fraternité.
"Nous appelons tous les citoyens de bonne volonté qui, comme nous, aspirent à un renouveau démocratique et à l’émergence d’un nouveau modèle économique pour notre ville et pour le pays tout entier, à se rassembler et à s’unir pour le changement. »

Sorèze sur un nuage.

S’il y a un homme qui doit être heureux de cette opération, c’est bien Alain Sorèze. Il retrouve ses anciens amis du Rassemblement pour une nouvelle démocratie (Tania Galvani et Georges Brédent) et réussit en partie le combat pour l’unité des forces d’opposition, qu’il mène depuis plusieurs mois. Certes, il n’a pas réussi à séduire l’autre tandem que composent Loïc Martol et Marie-Eugène Trobo-Thomaseau, mais c’est déjà pas mal. Et qui sait ? D’ici à mardi, dernier délai pour le dépôt des listes, il peut y avoir un plus vaste rassemblement. D’autant plus que ce groupe qui s’est dévoilé, avant l’annonce de l’organisation du second tour le 28 juin, n’a jamais caché qu’il restait ouvert. Cependant, il a un vrai projet et le tout n’est pas d’associer les hommes et les femmes, mais de parvenir à arrimer les projets pour qu’ils aient de la cohérence.

La cible c'est l'équipe Bangou.

Dans le cas de Durimel et de Galvani, il n’est pas précisé les détails de l’accord, mais ces deux personnalités fortes du conseil municipal de Pointe-à-Pitre n’ont jamais caché leur objectif : sortir de la mairie de Pointe-à-Pitre une gouvernance vieille de plusieurs décennies et qui n’a pas obtenu les résultats attendus par une partie des Pointois. Jacques Bangou a été suffisamment attaqué par ces deux adversaires pour qu’il ne l’ignore plus. Sorti en tête au premier tour, l’ancien maire démissionnaire, a montré une certaine sérénité depuis et peut compter sur le soutien du socle de gauche que constituent son parti, le Parti progressiste et démocratique de la Guadeloupe (PPDG), les socialistes de la Fédération guadeloupéenne du Parti socialiste (PS) et du Parti socialiste guadeloupéen (PSG), ainsi que des écologistes de Caraïbe-Ecologie-Les-Verts, l’ancien parti d’Harry Durimel.

Sigiscar a d'autres centres d'intérêt.

Pour sa part, Marcel Sigiscar, qui n’est pas qualifié, annonce qu’il a fait le choix en son « âme et conscience de n’être sur aucune liste ». Il l’a fait savoir aux militants et sympathisants de son mouvement : « Après 40 ans d’engagement, j’ai décidé de me consacrer, pour le moment, à d’autres centres d’intérêt et de vous exprimer en toute humilité, mon besoin de prendre du recul. Certains diront de « traverser le desert » : c’est comme vous le voulez. C’est mon choix ! »
Sauf que deux jours plus tôt, un autre message disait qu’il avait décidé « après de longues heures de négociations, avec l’ensemble des candidats » de faire « le choix douloureux de rejoindre la majorité sortante ». Il s’en est excusé dans son dernier message, qui dit qu’il ne sera sur aucune liste mais qui ne dit pas qu’il ne soutiendra pas son ancienne équipe. Alors, peut-être que d’ici à mardi, il aura encore évolué pour se retrouver sur une liste. Il a encore quatre jours pour réfléchir et négocier. Il ne pèse que 301 voix mais dans un scrutin serré, comme cela s’annonce à Pointe-à-Pitre, ça peut servir.

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