Une première pour ce parti, créé en 2016, qui a régulièrement participé à toutes les échéances électorales, qui ont suivi l’élection présidentielle : législatives (2017), européennes (2019) et municipales (2020). Aujourd’hui, c’est avec une satisfaction non dissimulée que sa porte-parole en Guadeloupe déclare : « Ce grand mouvement citoyen est désormais une force incontournable du paysage politique, non seulement en France mais aussi sur la scène mondiale. En effet, les grandes idées et éléments programmatiques de LFI (démocratie participative, urgences sociales et sanitaires, règle verte…) font leur cheminement partout dans le monde. »
Et de rappeler : « La France insoumise a déjà à son actif 17 parlementaires nationaux, 6 parlementaires européens et comptera désormais des conseillers municipaux, dont le nombre total sera connu à l’issue du deuxième tour de scrutin. Pour l’instant, au niveau national, 59 listes soutenues par La France insoumise ont gagné l’élection dès le premier tour et, parmi elles, 19 listes conduites par un(e) insoumis(e)!. »
Bien évidemment LFI ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. A l’occasion du second tour, les militants de Guadeloupe s’activent. Officiellement, le parti confirme ses soutiens du premier tour : les listes de Victor Arthein (Port-Louis) et d’André Atallah (Basse-Terre), qui s’est allié à Sonia Petro et Brigitte Rodes ; alliance sur laquelle LFI ne s’est pas prononcée.
Le parti maintient aussi son choix sur les listes de Jacques Bangou (Pointe-Pitre), Jules Otto (Vieux-Habitants) et Jacques Kancel (Sainte-Anne), désormais associé à Sébastien Gauthier. Il valide l’alliance entre François Navis et Jean-Luc Nagau (Saint-Louis).
« Nous tenons à signaler que les alliances conclues pour ce second tour respectent l’esprit de notre mouvement, indique Nadège Montout. Il nous a semblé que c’était le meilleur moyen de faire triompher nos valeurs et nos idées, tout en assurant l’échec de candidats qui ne les partagent pas. »
A noter que le parti réitère son opposition à la liste de Joël Beaugendre à Capesterre Belle-Eau, malgré la présence en 7e position, de Sylvain Souchit, issu de ses rangs. La précision avait déjà été portée avant le premier tour et LFI n’a pas évolué sur ce point. Au premier tour, c’est Camille Edouard qui avait obtenu ce soutien, mais il ne s’est pas qualifié et apportera son concours à Hugues Philippe Ramdini. Cependant, ce dernier ne fait pas partie des candidats soutenus par LFI.
A Sainte-Rose, c’est Hubert Quiaba, qui avait bénéficié de ce soutien au premier tour, mais il a fusionné avec Henry Yacou, investi par Guadeloupe unie solidaire et responsable (GUSR), allié de La République en marche (LREM). Par conséquent, plus aucune liste n’est soutenue par LFI dans cette commune. Visiblement, LFI ne badine pas avec la vente de conviction.