On ne peut pas considérer que les listes de Camille Elisabeth (Pointe-Noire), Ferdy Louisy (Goyave) et, encore moins, Hélène Polifonte-Molia (Baie-Mahault) fassent partie de celles soutenues, même si elles ont pu bénéficier d’une présence réelle ou virtuelle de militants GUSR lors de la campagne.
D’ailleurs, ces candidats n’ont pas jamais été cités lors de la cérémonie qui s’est déroulée le dimanche 16 février 2020 à la salle Laura Flessel à Petit-Bourg et ne figuraient pas sur la liste publiée par le parti au soir de cette manifestation.
Malgré tout, dans la perspective des échéances de 2021, on peut envisager quelques alliances d’intérêt politico-électoraliste et considérer que GUSR a obtenu au moins quatre succès lors de ce premier tour des Municipales.
Face à ce chiffre, il faut mettre en parallèle deux défaites certaines. Celles d’Olivier Serva (Les Abymes), qui a obtenu six sièges, et de José Kandassamy (Lamentin), un siège. Daniel Nicolas (Vieux-Habitants), éliminé avec 3,65 % des suffrages exprimés, s’est réclamé de GUSR mais sans plus.
Voilà pour un bilan qu’on peut qualifier de mitigé au terme de ce premier tour, même si c’est déjà mieux qu’en 2014, où ce parti n’avait gagné que deux communes sur trente-deux à l’issue des deux tours : Petit-Bourg et Capesterre de Marie-Galante.
C’est tout de même loin de l’objectif qui est de devenir le premier parti de Guadeloupe à l’issue de ces élections municipales, afin de mieux préparer les Départementales et les Régionales de 2021. Il peut encore se rattraper. Pour cela, il faudra que ses investis du premier tour encore en lice pour le second s’imposent.
Ainsi, sont attendus au rendez-vous du 28 juin 2020 : Camille Pelage (Saint-Louis), Bernard Pancrel (Saint-François), Daniel Moustache (Anse-Bertrand), Jean Bardail (Morne-à-l’Eau), Henri Yacou (Sainte-Rose), Fred Goubin (Deshaies), Jean-Philippe Courtois (Capesterre Belle-Eau) et Sylvie Gustave-dit-Duflo (Baillif). Le hic c’est qu’ils sont tous en ballotage défavorable. Toutefois, certains ont pu bénéficier de nouveaux soutiens ou de fusions avec d’autres listes, qui peuvent être très porteurs, si la campagne est bien menée.
A ceux-là il faut ajouter, ceux qui n’étaient pas dans la première tournée : Harry Durimel (Pointe-à-Pitre), Marlène Captant (Sainte-Anne) et Claude Edmond (Gourbeyre), qui ont été rejoints respectivement par Tania Galvani, Patrick Galas et Leïli D’Alexis, des candidats qui avaient été investis par GUSR dès le premier tour. Particularité pour Claude Edmond, il bénéficie à la fois du soutien de la fédération guadeloupéenne du Parti socialiste (présent à ses côtés dès le premier tour) et de GUSR.
Enfin, Rolande Nadille-Vala (Terre-de-Bas) et Jean-Claude Christophe (Le Gosier) ont aussi rejoint cette liste de candidats soutenus.
Là aussi, ils sont tous en ballotage défavorable. Cependant, compte tenu du fort taux d’abstention enregistré lors du premier tour et au regard des alliances qui ont pu se nouer, cette notion de ballotage favorable ou défavorable (basé sur les résultats du premier tour) ne devrait guère être un élément déterminant lors du décompte final.
On note que les listes de Jean-Claude Maës, maire sortant de Capesterre de Marie-Galante, et de Jean-Marie Hubert, en ballotage favorable à Port-Louis, ne font pas partie de celles qui bénéficient de ce soutien.
Avec cette liste de treize candidats, GUSR compte bien frapper un grand coup, malgré les retards accumulés le 15 mars 2020.