Cette précision méritait d’être apportée. Et si M. Ramdini n’a pas réagi immédiatement après la publication du post de M. Maurice-Péroumal, sur les réseaux sociaux, dimanche dernier (7 juin 2020), c’est parce que la campagne officielle ne commence que le lundi 15 mai 2020. C’est ce jour-là, à 18 heures, qu’il a choisi pour riposter. Ce sera par un Facebook live.
Le conseiller municipal d’opposition et conseiller départemental reste serein par rapport au choix de René Maurice-Péroumal. Fort du soutien de deux têtes de liste non qualifiées pour le second tour, Camille Edouard et Marie-Christine Myre-Quidal, il y croit de plus en plus. Autres soutiens annoncés : celui de l’ancien maire Léo Andy, voire d’une partie des socialistes dont la tête de liste, Willy Ramsamy, n’a pas encore pris position. Ce dernier espère sans doute, secrètement, une victoire de Joël Beaugendre, pour lui permettre de se préparer pour 2026, sachant qu’une victoire de Ramdini ou de Courtois risquerait de l’installer dans l’opposition pour longtemps.
Toutefois, il faut rappeler que si Joël Beaugendre venait à remporter ce scrutin, il est possible qu’il ne termine pas le mandat à la tête de la municipalité, si l’on se réfère à la promesse faite après l’annonce de sa candidature, le 17 août 2019, lors du vin d’honneur de la fête patronale de Capesterre Belle-Eau. Il avait confié son intention de se retirer en cours de mandature pour laisser la place à un de ses colistiers. C’est un élément qui peut compter dans cette campagne, tant les parachutages sont décriés par une partie de l’électorat et tant les rivalités internes peuvent perturber ce genre de stratégies. Pour l’instant, on n’en est pas encore là et c’est une certaine stabilité qu’affiche l’équipe sortante, après avoir perdu, quelques mois avant le premier tour, Alain Avril et Marie-Line Pétris.
Jean-Philippe Courtois, tout comme Hugues Philippe Ramdini, doit également gérer quelques soubresauts internes, susceptibles de l’affaiblir. Sûr de lui et de sa campagne sur le terrain, cela ne devrait pas le perturber outre mesure, sans doute moins que le soutien inattendu de Maurice-Péroumal. Rappelons que, celui-ci n’a pas eu de mots assez durs à son encontre pendant la campagne du premier tour. Aujourd’hui, il voit en lui le messie. Un vieux proverbe antillais dit : « Lè ou gannyé on chouval an bokantaj ou ka pèd li an bokantaj » (lorsque tu gagnes un cheval en brocantage, tu le perds en brocantage). Signification : ce que tu acquiers dans des conditions douteuses, tu le perds dans ces mêmes conditions. On pourrait aussi dire : qui trahi un jour, trahira toujours.
Nos tentatives pour avoir une explication de Jean-Philippe Courtois sur l’arrivée de l’encombrant allié, sont restées sans suite pour l’instant.