Election régionales Guadeloupe : Alain Plaisir tête de liste du CIPPA.


Election régionales Guadeloupe : Alain Plaisir tête de liste du CIPPA.

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Article N°25069

Election régionales Guadeloupe : Alain Plaisir tête de liste du CIPPA.

Alain Plaisir a été désigné tête de liste aux élections régionales de juin 2021, ce dimanche, à l’occasion de l’assemblée générale de son parti, le Comité d’initiative pour un projet politique alternatif (Cippa), qui se définit comme autonomiste. Ce n’est, à vrai dire, pas une surprise puisque l’homme avait délibérément refusé de participer aux élections municipales de 2020, afin de mieux préparer ces élections régionales. Il avait consacré son temps à peaufiner le projet que le Cippa va présenter à la population.

Déjà présents en 2010.

Alain Plaisir et le Cippa ont l’expérience de deux campagnes électorales pour les Régionales, puisqu’ils y étaient déjà en 2010.
Cette année-là, sous la bannière d’Osons pour la Guadeloupe — liste qui avait été enregistrée à la préfecture sous l’étique Extrême gauche —, il avait obtenu 1 958 voix, soit 1,41 % des suffrages exprimés et avant dernier score des neufs listes en course. La victoire avait largement été remportée, dès le premier tour, par La Guadeloupe pour tous de Victorin Lurel (78 261 suffrages soit 56,51 % des expriméS, 31 sièges) devant les listes conduites par Blaise Aldo (4 sièges), Eric Jalton (4 sièges) et Cédric Cornet (2 sièges).
En 2015, Alain Plaisir et son groupe avaient fait un tout petit peu mieux, mais avaient été éliminés comme sept autres têtes de liste dès le premier tour, laissant Victorin Lurel et Ary Chalus se départager au second.

Un discours qui n’est plus inaudible.

Le Cippa ne s’est cependant pas endormi sur ses lauréats pendant qu’Ary Chalus tentait de changer l’avenir de la Guadeloupe. Il a continué à s’organiser et a communiqué intensément sur les réseaux sociaux notamment. Par ailleurs, il a effectué un important travail d’explication du projet d’évolution statutaire souhaité pour la Guadeloupe, publié depuis 2011.
Cet engagement a commencé à avoir un certain écho dans la population, comme en atteste un sondage de l’institut Qualistat publié en avril 2020, plaçant Alain Plaisir en 4e position des personnalités que les Guadeloupéens voudraient voir jouer un rôle plus important dans la politique locale.

Tenter l’alliance.

Malgré ces éléments prometteurs, peut-on dire que le Cippa est en mesure de remporter ces élections ? Difficile d’être affirmatif dans le contexte sanitaire actuel, qui va forcément avoir des répercussions sur la campagne électorale.
Il paraît donc évident que le Cippa devra s’allier à d’autres forces politiques qui partagent avec lui la volonté de définir une nouvelle relation entre la France et la Guadeloupe et de construire les conditions d’un pouvoir plus proche des Guadeloupéens. Nous pensons notamment au Parti communiste guadeloupéen (PCG) et à l’Alyans nasyonal Gwadloup (ANG), mais également à des groupes communaux.
Ils ne sont certes pas (ou plus) des machines de guerre politique mais ils peuvent contribuer à construire une offre politique, qui tranchent avec ce qu’ont proposé jusqu’ici les grandes organisations traditionnelles.

Attention aux susceptibilités !

Dans les prochaines semaines, on devrait en savoir plus sur les positions des uns et des autres mais, vu sous cet angle, la logique des idées souverainistes partagées par les trois organisations ne peut laisser planer aucun doute sur une alliance.
Cette analyse ne tient évidemment pas compte des susceptibilités des uns et des autres. En politique, on n’aime guère que, dans ce genre de situation, un groupe désigne son leader en espérant que tous les autres alliés potentiels le suivent et adhérent à son projet, tels des passagers sur le bord de la route attendant un transport en commun.
C’est exactement la même attitude que la fédération guadeloupéenne du Parti socialiste a eu en lançant le processus de désignation de sa tête de liste. Certes, contrairement au Cippa, cette méthode n’a pas encore abouti concrètement et officiellement, mais la finalité est la même : prendre le leadership et attendre que les autres viennent se greffer au projet. Alors qu’il eut été plus sain que l’ensemble des alliés potentiels se mettent ensemble pour dévoiler publiquement le nom de leur tête de liste.


Alain THETIS

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